- Christine, peux-tu nous raconter comment tu as découvert le travail de Léa et comment tu l'as contactée pour utiliser ses oeuvres pour ton nouveau disque Éclats ?
C'est une histoire de rencontres. Avec Mathieu Gabry (Snowdrops), nous avons ensemble depuis plusieurs années notre studio / espace de répétition dans une zone d'art où sont regroupés de nombreux artistes, pour la plupart des peintres, dessinateurs ou photographes. Nous avons la chance d'être face aux locaux de d'une équipe très attachante de "Maîtres d'art" carrossiers, et restaurateurs de véhicules de collection, HH Services.
Depuis toute petite, je suis fascinée par les vieilles voitures, les voitures de course et de collection (DS décapotable, Jaguar Type E...) Pendant une période, mon papa était ingénieur chez Bugatti... Étant un peu réservée et "sauvage", j'ai mis du temps à approcher cette belle équipe et la première personne à qui j'ai parlé était Isaak Rensing, le compagnon de Léa Barbazanges. Nous avons parlé de fleurs sauvages comestibles et Isaak en connaissait et en avait planté beaucoup autour de leur atelier.
C'est plus tard, en rentrant dans leur atelier pour lui parler que j'ai découvert une pièce d'art que Léa et Isaak venaient de créer ensemble, en alliant leur talent et savoir-faire. Cette pièce devait plus tard être présentée pour un concours. Je suis restée bouche-bée, fascinée par la beauté de cette pièce. Du coup, j'ai posé beaucoup de questions sur Léa et Isaak m'a montré d'autres œuvres qu'elle avait réalisées en photo. Je suis tombée en amour avec son univers, la délicatesse des œuvres et également les textures, et notamment l'évocation du végétal très présente dans son travail. Puis, j'ai découvert ses optiques que j'ai trouvé magnifiques et c'était aussi un fameux hasard qu'il y en ait 12, tout comme les 12 morceaux de piano de mon album. J'ai attendu pas mal de temps avant d'oser lui proposer une collaboration et j'ai été plus que ravie qu'elle accepte.